vendredi 31 août 2007

• La vie sans centre - Jeff Foster

Sources
La vie sans centre

Jeff Foster

L'éveil du rêve de la séparation
Lisez ce livre lentement. Laissez-le vous pénétrer, laissez-le vous imprégner. Si vous vous surprenez à vous précipiter pour le lire, demandez-vous pourquoi. Qu'espérez-vous en tirer ? Qu'essayez-vous d'atteindre ? Qu'attendez-vous ? Attendez-vous un « déclic » ? Espérez-vous que l'illumination descende sur vous dans un grand déchirement de lumière ? Espérez-vous « comprendre » ? Sentez-vous que vous avez « presque compris » (et n'est-ce pas la même chose qu'espérer comprendre) ? En fait, chaque phrase de ce livre pointe dans la même direction. Tant qu'existera cette croyance qu'il y a « quelque chose à saisir », l'apparence qu'il y a « quelque chose à saisir » continuera de se présenter. Vous comprenez ?

Jeff Foster suggère qu’il n’existe que l’apparence de la vie, sans individu en son centre, qui puisse jamais s’échapper même s’il le voulait.

Toute la recherche spirituelle ne serait rien d’autre qu’un jeu que nous jouons avec nous-mêmes, le jeu cosmique. Nos efforts pour trouver l’illumination spirituelle, dans le but d’échapper à la souffrance et de faire que ce monde ait un sens, tournent court le plus souvent. En fait, ces efforts ne font que renforcer le sentiment de séparation et de manque qui nous hante.

Ici, au beau milieu de notre vie, la liberté et l’illumination sont toujours présentes, toujours disponibles. Êtes-vous prêt à recevoir ce message ?



Q : Vous me semblez dire que tout est parfait. Eh bien, ici, tout n'est certainement pas parfait ! Comment est-ce pour vous ?

J.F. : Le mot « perfection » est, comme tout mot, mort au moment où il est émis, alors que la réalité, cela, est vivante, vivante, vivante, changeant toujours, se transformant en permanence, toujours fraîche, toujours excitante ! Peut-être c'est ce que signifie vraiment la « perfection », la perfection de toute cette sacrée pagaille telle qu'elle est ; une perfection qui embrasse toute imperfection. Ce ne serait pas vraiment une très bonne perfection, si elle ne le faisait pas, n'est-ce pas ?
Ce dont je me rends compte, actuellement, c'est que tout est si intéressant, la douleur est intéressante, la détresse est intéressante, le génocide est intéressant, les sociétés sont intéressantes, la situation en Irak est intéressante, mon collègue de travail qui hurle après moi, également ; alors qu'auparavant tout était si sérieux, si mortellement sérieux. La vie a pris la qualité du rêve, du jeu, du spectacle. Il en a toujours été ainsi, je l'avais apparemment oublié.
Il ne s'agit pas d'un détachement froid. Je pourrais sans doute encore encourager un protestataire anti-guerre, verser une larme sur un roman sentimental, ou rire devant un stupide film comique pour adolescents, c'est simplement que plus rien de tout cela ne me touche en profondeur dorénavant. Même la douleur intense semble être entourée d'un immense espace. Je ne peux simplement plus me convaincre de quoi que ce soit, et le passé semble si irréel…

Q : J'ai essayé d'en finir avec les pensées, depuis des années. Mais même si mes pensées ne sont pas présentes pendant un laps de temps, elles reviennent. Être dans un corps souffrant et malade est un problème. Ce monde est un problème. Je ne suis pas fait pour cela !

J.F. : Avec la « réalisation » (à défaut d'un autre mot !) les pensées ne s'arrêtent pas. C'est l'erreur principale que les gens font, semble-t-il. Les pensées continuent, mais peut-être il est vu que les pensées ne sont pas personnelles. Elles se présentent et disparaissent dans la conscience, comme des nuages qui passent dans le ciel.
L'erreur que les gens commettent est d'ESSAYER d'arrêter les pensées. C'est d'emblée condamné à l'échec et à la frustration, car l'effort pour arrêter les pensées n'est que davantage de pensées. Si nous essayons de stopper les pensées, nous ne faisons qu'ajouter plus de niveaux de pensées. Nous essayons d'arrêter les pensées avec des pensées. C'est sans espoir !
La raison pour laquelle je dis : vous êtes déjà libre,vous êtes déjà libéré, est que déjà la pensée n'est pas personnelle, déjà le soi est une illusion, dans le sens où ce n'est qu'une autre apparence dans la conscience.
Si vous êtes déjà ce que vous recherchez, pourquoi ressentez-vous que vous ne l'êtes pas ? Parce que vous continuez à chercher ! C'était l'ultime message de Ramana Maharshi. Toutefois, pour ceux qui « ne l'avaient pas bien compris », il a enseigné, également, de chercher la racine du « je ». Finalement, il sera vu que c'est une illusion, et donc, toute la recherche s'évanouira. C'est le paradoxe. Vous êtes déjà ce que vous recherchez, vous êtes la Conscience même, vous êtes l'Esprit, mais vous croyez que vous ne l'êtes pas, et donc, vous le recherchez dans le futur. Mais ce que vous Êtes doit être présent, maintenant, en cet instant.
Qui vous Êtes doit être à 100% présent, en cet instant. C'est pourquoi chercher dans le futur est la chose même qui vous empêche de le voir maintenant. La recherche EST l'ego même dont vous voulez vous débarrasser.
Pouvez-vous voir que seul un ego peut rechercher l'illumination en tant qu'événement futur ? C'est un ego qui désire être libéré de l'ego. Voilà, le paradoxe…
Et il n'y a personne qui ne soit « pas fait pour cela ». Ce n'est même pas possible.

Q : Ce message semble très complexe et très intellectuel…

J.F. : Eh bien, c'est le plus simple de tous les messages. C'est tout ce qui est. Mais le mental interprète et dit « Je dois faire quelque chose pour obtenir cela ». Non, tout ce que vous faites, c'est ajouter plus de pensées. Observez simplement le mouvement des pensées, vous entraînant dans un moment futur où vous serez « illuminé ».
Revenez au moment présent. Qui est celui qui veut l'illumination ? Cet ego doit être présent maintenant. Cet ego EST la pensée. Qui est conscient de la pensée, qui est conscient du petit soi individuel ? Quand vous « verrez » (et c'est déjà le cas, vous ne l'admettez simplement pas) tout paraîtra si évident, si naturel, si ordinaire que le mental dira « ce ne peut pas être cela ! » Vous vous en voudrez d'avoir cherché quelque chose de spectaculaire pendant toutes ces années. C'est le sentiment que « ce ne peut pas être cela ! » qui bloque. Car, c'est cela, maintenant ! L'illumination n'arrive pas avec un éclair de lumière fluorescente et des explosions de feux d'artifice. C'est simple, évident, absolument ordinaire. C'est la fin de toute recherche.
Mais ce n'est pas quelque chose à atteindre. C'est quelque chose qui est déjà là. Il n'y a rien que vous ne puissiez faire ou ne pas faire pour « l'obtenir ».
Aucune recherche n'est donc plus nécessaire. Vous êtes déjà illuminé. La Réponse à toutes les Questions doit être présente maintenant. Vous n'avez pas besoin du futur pour être qui vous êtes, ou devenir ce que vous êtes.

Parution aux Édtions Charles Antoni-l'Originel :


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le centre dont il est question, devrait être, selon moi, ce quelqu'un que nous coyons être, ce quelqu'un qui croit choisir et agir et organiser les choses.

Ce quelqu'un qui croit être à l'origine....A vérifier.
Jean Louis