samedi 18 août 2007

• Simplement Ceci - Mooji

Trouvé sur : http://www.mooji.org/home_fr.html

Simplement Ceci

Mooji

Le monde tel que vous le percevez, la vie que vous pensez vivre et la personne que vous pensez être apparaissent au sein de la conscience que vous êtes véritablement. Comme conscience, vous êtes le témoin silencieux et impersonnel de tout ce qui se manifeste et apparaît. L'observation et l'expérience directe de cette vérité intemporelle est ce qu'on appelle la liberté ou l'éveil.


Tous les êtres cherchent et désirent une joie durable, la paix, la vérité et la compréhension. Notre vie peut être l'expression et la célébration de cette découverte. Mais sans une réelle compréhension de qui nous sommes véritablement, nous nous prenons pour de simples entités corps-mental, ignorant notre nature plus profonde qui est Pure Conscience. Cette vue limitée nous laisse pris au piège d'un monde de confusion, de peur et de conflit - une bien triste situation. Le Satsang nous rappelle que nous sommes déjà libres ! Pour ceux qui sont ouverts, le message du Satsang est le savon qui nettoie de la saleté ancestrale de l'ignorance et de l'incompréhension causées par une identification erronée, et ne laisse que la présence consciente ici et maintenant. Le Satsang est l'invitation à entrer dans le feu de la découverte de Soi. Ce feu ne vous brûlera pas, il brûlera seulement ce que vous n'êtes pas.


Anthony Paul Moo-Young est né le 29 janvier 1954 à Port Antonio, en Jamaïque. Il a rejoint l'Angleterre en 1969 pour y retrouver sa mère à Brixton, dans la banlieue de Londres. Il a travaillé de nombreuses années dans le « West End » de Londres comme portraitiste de rue, puis comme peintre, artiste de vitrail et enseignant. Il était connu sous le nom de « Tony Moo », mais depuis un certain temps il est affectueusement appelé « Mooji* » par les nombreux chercheurs et amis.

En 1987, la rencontre fortuite d'un jeune chrétien mystique allait être brève mais déterminante dans la vie de Mooji. Cela l'amena, au travers de la prière, à l'expérience du divin en soi. Tandis que sa conscience spirituelle s'éveillait, une profonde transformation intérieure commença qui se révéla sous la forme de nombreuses expériences miraculeuses et visions mystiques. Il sentait une force de changement traverser sa vie qui amenait avec elle un besoin urgent de s'abandonner à Dieu complètement. Peu après, il cessa d'enseigner, quitta sa maison et commença une vie de simplicité paisible, s'abandonnant à la volonté de Dieu qui se manifestait spontanément au dedans de lui. Une grande paix pénétra son être. Elle ne l'a jamais quitté.
Il vécut quelques années pratiquement sans un sou mais constamment absorbé dans une joie intérieure, un contentement et une méditation naturelle. La Grâce vint sous la forme de sa soeur, Julianne, qui l'accueillit chez elle avec bonté et lui fournit le temps et la place dont il avait grand besoin pour s'épanouir spirituellement, sans les habituelles pressions et exigences de la vie extérieure. Mooji parle de cette période de sa vie comme de sa « traversée du désert » et parle d'une manière émouvante de se sentir « assis sur les genoux de Dieu ». A de nombreux égards, ce furent des temps loin d'être faciles. Malgré tout, il n'y a aucune trace de regret ou de remords dans sa voix quand il parle de cette période. Au contraire, il parle de cette phase de sa vie comme grandement bénie et abondante en grâce, confiance et dévotion aimante.

Fin 1993, Mooji se rendit en Inde. Il voulait visiter Dakshineswar, près de Calcutta, où Ramakrishna, le grand saint bengali, a vécu et enseigné. Les paroles et la vie de Ramakrishna étaient une source d'inspiration et d'encouragement pour Mooji dans les premières années de son développement spirituel. Il aimait profondément le saint, mais le destin voulut qu'il n'allât pas à Calcutta. Tandis qu'il était à Rishikesh, un lieu sacré aux pieds de l'Himalaya, il allait faire une autre rencontre décisive, cette fois avec trois disciples du grand maître advaitiste Sri H.W.L. Poonja, appelé par ses disciples « Papaji ». Leur invitation persistante de rentrer avec eux pour rencontrer le maître lui fit forte impression. Cependant il retarda de deux semaines la perspective d'une rencontre avec Sri Poonja, choisissant de visiter au préalable Bénarès, la ville sainte.

Finalement, il rejoignit en novembre Indira Nagar, à Lucknow, pour rencontrer Sri Poonja. Cela devait être une expérience mémorable et profondément significative dans son voyage spirituel. Il sentit que c'était une grande chance : il avait rencontré un Bouddha vivant, un maître pleinement réalisé. Il en vint progressivement à reconnaître que Papaji était son gourou. Mooji resta quelques mois auprès de Papaji. Le maître poussa ce qui restait de son mental dans le vide de la Source. Avec la bénédiction de son maître, il se rendit au Ramanashramam, à Tiruvannamalaï. Cet ashram, au pied d'Arunachala, la « colline de feu », est l'endroit où Sri Ramana Maharshi*, le « sage d'Arunachala », le gourou de Sri Poonja, a vécu et enseigné. Mooji se sentit très heureux là bas.

Il resta là pendant presque trois mois, avant de retourner s'asseoir à nouveau aux pieds de Papaji. Une semaine plus tard il recevait de Londres la nouvelle selon laquelle son fils venait d'être emporté par une pneumonie. Mooji retourna en Angleterre. La félicité des premières années fit place à un vide profond et au silence intérieur par la Grâce et la Présence de Sri Poonja. Papaji lui avait dit : « Si vous vous voulez faire un avec la vérité, "vous" devez disparaître complètement. »

Mooji se rendit à nouveau auprès de Papaji en 1997. Ce devait être la dernière rencontre avec son maître bien-aimé, qui était depuis tombé malade et devenu faible dans ses mouvements, mais dont la lumière intérieure et la présence demeuraient intactes. Un mois après être retourné à Londres, il apprit que le maître était entré en Mahasamadhi*. A ce propos Mooji déclare : « Le principe qui se manifeste comme le maître est toujours Ici et Maintenant. Le véritable maître ne meurt jamais, c'est l'homme qui meurt. Seul est réel le maître véritable, ce Sat Guru* intérieur. »

Mooji Continue de vivre à Brixton. Actuellement il tient son étal de « tchaï » (« Mooji's Chai Shop ») au marché local, où les samedis il prépare du thé tchaï et vend de l'encens. Depuis 1999 il reçoit dans son modeste appartement, deux fois par semaine, de petits groupes de visiteurs et de chercheurs qui viennent de partout dans le monde à la recherche de la connaissance de Soi : Jnana*. Mooji se rend plusieurs fois par an en Irlande où il mène des satsangs et des retraites.

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Dialogue

Interlocuteur : Certains maîtres disent qu'il n'y a rien que l'on puisse faire pour être illuminé ou éveillé, qu'il n'y a pas de choix ni aucune personne qui fasse de choix. Est-ce vrai ?

Mooji : En entendant cela, quelle était votre réaction ?

Q : En fait, j'étais partagé. Je le ressentais comme quelque chose de profondément libérateur, simple et naturel, suivi d'un sentiment de réelle frustration et de colère. Honnêtement, je me suis senti assez irrité et oppressé par l'idée de n'avoir aucun libre-arbitre. C'était très étrange.

M : Laquelle de ces deux réactions vous est restée le plus fortement ?

Q : Eh bien, comme je viens de le dire : au début le sentiment de liberté était fort, beau et épanouissant, mais de courte durée, tandis que la frustration, le doute et la confusion ont été plus persistants.
M : Et ces sentiments vous ont ramené au satsang, n'est-ce pas ?

Q : En quelque sorte. En fait, je n'ai pas l'impression d'avoir pris la décision de venir ici. C'est comme si une force m'y avait attiré. Quand je suis ici avec vous tout va bien, vos paroles et votre présence me confortent dans cette vérité. Le problème commence quand je suis à l'extérieur, dans le monde. Je me sens faible, inattentif et il me manque la conviction que je ressens maintenant. J'ai besoin d'aide.

M : Merci. L'affirmation importante est « j'ai besoin d'aide ». Il est sage de chercher de l'aide, jusqu'à ce que l'on dépasse le besoin d'être aidé. Contrairement à l'arrogance qui prétend : « il n'y a personne à aider, ni "je", ni "tu". Personne n'existe, hormis ce qui Est », ce qui, bien que vrai dans la bouche du sage, demeure complètement faux prononcé par l'ego-mental, l'ego qui provient de l'intellect et se fait passer pour une sorte de héros spirituel. Cette compréhension ne peut être greffée sur le mental ego-centré, car la véritable compréhension dissout le moi qui cherche. Il ne reste plus personne pour revendiquer la liberté comme un accomplissement. L'unité seule existe, se manifestant comme conscience et à travers la conscience, s'exprimant comme le jeu cosmique. C'est la conscience qui s'exprime, jouant le rôle de l'humble chercheur et qui finalement, par la grâce, atteint la compréhension ultime, se réalisant ainsi comme l'être-conscience (awareness) impersonnel. Le fait que vous cherchiez de l'aide ouvre les vannes de la grâce qui se manifeste sous la forme d'un « maître », qui est le reflet de votre véritable moi, qui fait autorité et dont la présence est une aide, ramenant le mental extériorisé à sa source, le coeur, entraînant une compréhension définitive. Cette grâce vient de votre propre Soi et est votre Soi. Vous avez entendu dire : « nous sommes appelés par notre propre Soi », et néanmoins tout cela a lieu comme un simple jeu dans la conscience. L'Absolu, l'Être réel, le Sat Guru intérieur n'en tire pas profit ni ne subit aucun changement ; il demeure l'arrière-plan, le substrat inaltérable. Ceci est la vérité.

Q : Qu'on me le rappelle est une joie, à nouveau ; peut-être est-ce là l'attrait du satsang. Mais je dois dire que je me sens encore un peu embrouillé, confus à propos de...

M : Non ! Arrêtez-vous là. En réalité, « vous », ce que vous êtes véritablement, ne peut pas être confus. La confusion est un état d'esprit. Ne serait-il pas plus juste de dire que vous ressentez ou remarquez la confusion apparaître en vous ? Et que le sentiment de confusion ainsi que le sentiment d'aise sont perçus par vous, y compris leurs effets sur le corps, les pensées qui s'en suivent et les jugements qui les accompagnent ? Que ce sont des états qui vont et qui viennent en présence d'un arrière-plan d'intelligence impersonnelle, d'observation naturelle ?

Lire la suite de l'entretien : http://www.mooji.org/dialogue_00_fr.html


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