samedi 15 octobre 2011

• Rencontre avec Navyo - Petit Mas, octobre 2011


Ici et maintenant : l'oeuvre sacrée

Vendredi 7 octobre 2011 :


Samedi 8 octobre :




Dimanche 9 octobre :





Merci au site L'éveil.org d'avoir effectué cet enregistrement et de l'avoir rendu disponible.
Voir aussi le programme du Petit Mas pour les rencontres à venir.

Site de Navyo.

jeudi 6 octobre 2011

• L'immédiateté radicale - Peter Fenner



Dans un de ses articles, publié dans un ouvrage collectif, Peter Fenner écrit sur Douglas Harding qu'il rapproche de Longchenpa, le grand maitre dzogchen.

L'immédiateté radicale

Le mystique anglais Douglas Harding parle d'une manière particulièrement compréhensible des dimen?sions visuelles de cet espace ouvert en employant la notion de « ne pas avoir de tête ». Nous ne faisons jamais l'expérience de notre propre tête de la même manière que nous la faisons avec celle des autres. A la place de notre tête, il y a un espace qui est l'univers que nous expérimentons. Comme l'écrit Harding : « Il ne s'agit ni d'un sujet à controverse, ni d'une subtilité philoso?phique, ni d'une auto-hypnose, mais de la vision pure et simple d'un VOIS-QUI-EST-ICI au lieu d'un PENSE-QUI-EST-ICI [...] Il n'y a d'expérience présente que dans une tête absente et vide. » Notre propre tête est une construction théorique que nous déduisons du fait que nous ressemblons aux gens qui apparaissent dans le champ de notre expérience.

Si notre torse et nos membres apparaissent dans ce champ visuel, notre tête, elle, n'apparaît jamais comme un objet direct de perception. Comme le dit Harding : « Mais il y a un seul endroit où aucune de mes têtes n'ap?paraîtra jamais, c'est ici "sur mes épaules", où elle vien?drait masquer ce Vide Central qui est ma vraie source de vie. » Bien sûr, nous pouvons dire que l'existence de notre tête, en tant que porte pour nos perceptions olfac?tives, visuelles et auditives, peut être confirmée en ten?dant le bras et en touchant une masse qui semble repo?ser sur nos épaules, mais, comme le dit Harding : « Lorsque, en tâtonnant, je me mets à chercher la tête que j'ai perdue, non seulement je ne la trouve pas ici, mais en plus je perds la main qui explorait ; elle aussi esl absorbée par ce gouffre au centre de mon être . » A la place où notre tête serait, il y un espace qui est l'univers tel que nous l'expérimentons. En conséquence, d'après cette perspective, nous sommes l'univers. Comme l'écrit encore Harding : « Cela n'est absolument Rien et pour tant c'est Tout, la seule Réalité, et pourtant une absence [...]. Il n'y rien absolument rien d'autre. Je suis chacun et personne "... »

Longchenpa utilise le terme ouverture (shunyata) pour connecter l'Union Ultime à la large et puissante rivière de la sagesse bouddhiste contenue dans la tradition de la Perfection de la Sagesse (Prajnaparamita). Dans un langage qui rappelle le fameux texte bouddhiste, les Sûtras du Cœur, Longchenpa écrit que la « nature de l'ouver?ture n'est pas séparée des apparences phénoménales ». Les Sûtras du Cœur eux-mêmes le disent : « La forme est ouverture et l'ouverture elle-même est forme. L'ouverture ne diffère pas de la forme et la forme ne diffère pas de l'ouverture. Ce qui est forme est ouverture et ce qui est ouverture est forme. »

Nous sommes nulle part et partout en même temps

Cela signifie qu'il n'y a pas de séparation entre ce qui est dévoilé (le monde phénoménal) et le champ ouvert qui rend possible le dévoilement de n'importe quel univers. L'espace ouvert est le champ dans lequel toutes les choses se manifestent, durent et se détériorent, exactement de la manière dont elles le font. En fin de compte, il est indiscernable du champ expérimental. Il est ce qui se produit en lui. Comme le dit Harding : « L'espace est les choses qui l'occupent. » Cet espace ouvert ne peut être créé puisque cela équivaudrait à créer l'univers. En outre, vu qu'il n'y a jamais un seul moment où l'espace ouvert n'existe pas, c'est un concept vide de sens. En réalité, l'espace ouvert dévoilé n'existe pas. C'est pourquoi des philosophes bouddhistes, tel Nagarjuna, disent que l'expérience de la vacuité est, elle-même, ouverture immatérielle.
L'une des conséquences de l'immédiateté, c'est qu'il n'y a pas d'acte de perception. Comme le disent égale?ment les Sûtras du Cœur :

« Dans la sphère de l'ouverture, il n'existe pas d'yeux, ni d'oreilles, ni de nez, ni de langue, ni de corps ou d'esprit, et il n'y a ni formes, ni sons, ni odeurs, ni goûts, ni objets matériels ou objets de l'esprit . »

Puisqu'il n'y a pas de perceptions, il n'y a personne qui perçoit, pas plus qu'il n'y a d'objet de perception. Comme l'écrit Harding : « En fait, ces formes colorées se manifestent en toute simplicité, débarrassées de toutes les nuances fabriquées comme proche ou lointain, ceci ou cela, m'appartenant ou pas, perçu par moi ou bien offert à ma vue. Toute dichotomie - toute dualité de sujet et d'objet - disparaît, complètement démentie par la réalité présente. » Cela n'a plus de sens de dire que le monde est dehors ou dedans, car l'espace ouvert n'est ni extérieur ni intérieur. Il n'y a rien qu'il ne dévoile ; il ne peut donc être à l'intérieur, à moins que rien ne soit à l'extérieur. De la même manière, il ne peut être à l'extérieur puisque tout ce qui se trouve à l'intérieur est dévoilé par cet espace. De même, puisqu'il n'existe ni extérieur ni intérieur, on ne peut dire que cet espace soit large ou petit, dilaté ou contracté, caché ou révélé, ici ou là.
En plus, comme l'ici ou là n'a pas de sens dans cet espace ouvert, on ne peut pas davantage faire l'expérience de la distance. Le sentiment d'être plus proche de certaines choses et plus éloigné d'autres est une illusion créée par la double croyance que les choses restent constantes en taille, même lorsque leurs dimensions changent, et qu'elles peuvent s'obstruer entre elles. En conséquence, étant nous-mêmes l'espace, nous ne sommes pas localisés à l'intérieur de cet espace." 

La sagesse sans contenu, Peter Fenner, dans La transmission spirituelle, Le relié.

mardi 4 octobre 2011

• Tout est parfaitement bien comme c'est - Neelam



Qu'est-ce qui vous semble important de nous dire au sujet de votre expérience de ce qu'on appelle l'éveil ?

Tout d'abord, il y a ce niveau de confiance qui se manifeste. Avec le temps on commence à faire confiance à l'enseignement tel qu'il est. Ensuite, il y a eu une reconnaissance. A l'un des satsangs j'ai demandé à Papaji si je pouvais venir m'asseoir près de lui; et quand je me suis retrouvée là, j'ai réalisé que tout ce qu'il disait était vrai. En cet instant quelque chose à lâché prise. Quelque chose a cessé de chercher.
   Je me souviens être allé dîner ce soir-là avec mon mari de l'époque, et avant de partir, j’ai senti monter une peur terrible, une peur de mourir. Néanmoins, nous avons décidé de sortir et d'aller dîner. Sur le chemin du retour, trois jeunes Indiennes se sont approchées de moi et sans rien dire, chacune m'a remis une petite fleur. Cela m'a brisé le coeur, quelque chose s'est ouvert. Je suis rentrée à la maison, je me suis assise et j'ai décidé de laisser venir cette peur.
   Ce qui est arrivé s'est produit en un éclair, mais prend beaucoup de temps à décrire. Il y avait cette peur de mourir et il y avait ce désir de se précipiter chez Papaji et de rester assise à ses pieds. Je me sentais prête à m'abandonner. La pièce a disparu; en cet instant tout ce que je pouvais voir avec mes yeux a disparu. Et il y eut cet immense repos totalement impossible à décrire. Je n'ai pas de mots pour cela.
   J'ignore combien de temps cela a duré. Il n'a a pas de souvenir du temps. Je me souviens seulement de l'après expérience, la reprise de conscience de ce corps, de cet endroit où j'étais assise. Il y avait une incroyable félicité, une incroyable joie, qui est seulement un effet secondaire; cela n'a rien à voir avec la vraie réalité; il y avait aussi cette profonde reconnaissance que tout est bien comme c'est. On s'occupe de tout. Tout est parfaitement bien comme c'est.
   Cette expérience a changé ma vie. Je ne peux pas dire que quoi que ce soit avait changé à la surface, mais à l'intérieur tout était différent. Il n'y avait plus ce point de référence auquel j'avais l'habitude de m'identifier, qui est ce corps. Ce point de référence était devenu conscience pure. Il n'y avais plus rien, plus personne. (...)

D'autres on décrit des expériences similaires qui ne durent pas. 

Cela n'a jamais changé. Ce qui change c'est l'expérience extérieur. L'état béatifique finit par disparaître. C'est une expérience parmi d'autres qui se produit dans la conscience. Mais la simplicité et la clarté du repos dans la conscience, cela ne change pas.

(...)
Alors il n'y a rien à 'obtenir'.

Tout ce qui est 'obtenu' finira par s'en aller. Si vous avez de la chance, vous obtiendrez ce que vous désirez, et puis un jour cela s'en ira, n'est-ce pas ? Mais il y ace désir très pur de libération qui est en fait le mouvement même de la conscience. Parce que tout ce que veut la conscience, c'est retourner à son état naturel, voyez-vous. C'est ce qui se produit. Rien d'autre ne se produit.

Extrait Femme ordinaires, Sagesse extra ordinaire, le visage féminin de l'éveil, de Rita Marie Robinson, Éditions Le Lotus d'Or.

Vu sur l'excellent site Conscience sans objet

lundi 3 octobre 2011

• Rencontre avec Monko - Petit Mas, septembre 2011


25 & 25 septembre 2011


24 septembre :


1 -





2 -





3 -





25 septembre :


1 -





2 -





3 -





Merci au site L'éveil.org d'avoir effectué cet enregistrement et de l'avoir rendu disponible.
Voir aussi le programme du Petit Mas pour les rencontres à venir.