samedi 24 décembre 2016

• Témoignages contemporains sur l'éveil


Un livre collectif de 17 témoignages sur l'éveil, téléchargeable gratuitement sur le site Espace de l'Être.
Participants : Alexander Kimpe, Bruno Maillard, Prabhã Calderón, Claudette Vidal, Della, Michaël Szyper, Frédéric Samnidhi, Gérard, Marion, Janick, José Le Roy, Lionel Cruzille, Moine Gojo, Pascal Hastir, Patrick Vigneau, Somasekha et Suyin Lamour.

PRÉSENTATION DE L'OUVRAGE :

« Éveil » vous avez dit ? L’Éveil est devenu en quelques années un terme couramment utilisé dans les milieux spirituels alors qu’il était autrefois réservé à une poignée d’initiés. Au sein des monastères, des ashrams, des temples ; on se chuchotait par une présence silencieuse ce que tout le monde sait mais a oublié. Certains y verront un dévoiement, le signe d’un matérialisme spirituel. D’autres considéreront cet afflux d’informations sur l’Eveil comme une opportunité, comme l’empreinte d’un monde qui change, d’une conscience qui évolue. Je fais partie de ces personnes, de ces chercheurs spirituels qui pensent que les crises que nous vivons nous invitent à une remise en question ; et j’ose le dire, que tout ira pour le mieux.
« Éveil » vous avez dit ? Un concept fascinant qui mêle toutes sortes de fantasmes. Imaginez qu’en un claquement de doigt, toutes vos souffrances disparaissent. Séduisant, non ? J’ai abordé ce travail avec ma propre histoire, mes propres expériences, mes propres questions. Les questions d’un chercheur, qui je le pense est authentique ; mais qui parfois aurait bien aimé obtenir d’autres réponses que celles recueillies. Car l’Eveil, je l’ai compris, relève plus d’un dépouillement que d’une construction. On court dans tous les sens pour combler des manques, alors que la perfection est déjà là ; il suffit juste de savoir tourner le regard, d’Être.

« Éveil » vous avez dit ? J’ai une confidence à vous faire. Je suis embêté. Je suis vraiment très embêté. En fait, je suis vraiment très embêté à la fois pour vous et pour moi. Je ne sais pas si je vais vous le dire. Je crois que je vais vous le dire. Bon, allez je vous le dis : RIEN. Enfin non : TOUT. Si j’avais su que l’aboutissement de ce travail de recueil de témoignages de 17 enseignants francophones sur le thème de l’Éveil aboutirait à la disparition d’une grande partie de mes questions ; tout bien pesé, je crois que j’en aurais posé encore plus.

L’Éveil est simple, seul le mental est compliqué. Et parce que je sais qu’un grand nombre de chercheurs spirituels cherchent tout comme moi des réponses à leurs questions, je les ai posées. Chaque participant du livre a fourni un témoignage puis a répondu aux questions posées. Expérience mystique, vision qu’il n’y a pas de moi séparé, réalisation définitive, infinitude du non-né ; chaque participant a répondu à partir de son propre vécu, de sa propre sensibilité, pour nous éclairer. Et je l’espère, pour nous éveiller.

Je crois bien que je viens d’oublier tout ce que je viens de dire. Donc, merci ! Et bonne lecture !

Mathieu pour l’association Espace de l’Etre.

mercredi 21 décembre 2016

• Retourner le regard vers ce qui regarde - Mingyur Rinpoché



Cette ultime réalité est cela qui connaît et qui est inné en vous. Plus précisément, ce n'est pas juste une conscience en général, mais la conscience qui a conscience d'elle-même. On l'appelle donc “conscience de soi, présence éveillée, conscience originelle”.

La présence éveillée est présente avant toute pensée, avant toute sensation. Tout baigne en elle. Nous sommes cette présence. Il suffit de retourner le regard vers ce qui regarde.



lundi 12 décembre 2016

• Chercher, c'est supposer que ce n'est pas là - Suyin Lamour


Éveil Impersonnel à la grande joie de vous annoncer la parution d'un recueil de poèmes d'éveil de Suyin Lamour"L'étreinte de l'éphémère", publié aux Éditions Unicité.

 Avec ce recueil de poèmes, Suyin Lamour nous invite à regarder en nous ce que nous avons toujours su. Elle nous dit que tout est là, à la fois dans notre présence et notre absence, simplement dans la certitude d’exister. « L’étreinte du divin/nous défie », écrit-elle.
Ses poèmes nous ramènent à ce que nous sommes dans notre intime, et expriment un ressenti immanent qui nous incite à nous re-connaître dans cette « impalpable Évidence qui résonne/dans le tréfonds de l’âme/et se rencontre/dans le silence du Présent ». 
L’auteure procède par petites touches sensibles qui vont droit au cœur de l’essentiel. Ainsi convie-t-elle le lecteur à abolir l’espace qui le sépare du monde afin qu’il s'ouvre à la grâce et entre dans le silence amoureux de cette présence qui irradie. « Plus rien n’a de consistance/Seule reste l’évidence/transie d’Éternité/de l’Amour ».

Et voici un bel extrait que nous offre Suyin  :

Vol silencieux des oiseaux
portés par le Flux

Un mince filet de lune
d'un blanc innocent
épouse les nuages

Miracle de l'éphémère
sans prétention

Juste là,
sous nos yeux,
en toutes choses

Prodige de l'Être
auquel le Regard de l'âme
ne s'émousse pas

vendredi 9 décembre 2016

• C'est la source, la vie, qui a mis ce programme en place - Armelle Six


Et si nous pouvions réellement être heureux quoi qu'il arrive ? Dans ce livre, Armelle Six nous ramène aux questions essentielles et par la clarté de ses réponses, nous offre la possibilité d'une compréhension instantanée de ce qu'est un chemin de conscience. Ici, nul besoin de connaissances, nul besoin d'être familier de la littérature spirituelle ou sympathisant d'une tradition en particulier, Armelle Six n'adapte rien, n'importe rien, ne transpose rien. Elle affirme, dans une grande simplicité, la réalité de cette expérience radicale qu'est l'union à la Source, l'union au divin. Et elle nous invite à faire de même, à nous reconnecter avec nous-même, à choisir l'être et la grandeur plutôt que la petitesse et nos conditionnements. Son propos est fulgurant parce que d'une honnêteté absolue, d'un engagement total. Il nous permet ainsi de comprendre en quoi consistent nos compromis, nos stratégies, nos mensonges. Elle ne cherche pas non plus à nous convaincre de quoi que ce soit car elle n'appartient à aucune école et ne vise aucune mission. Chez elle, la liberté est souveraine. Et cette liberté réveille la nôtre. Car il n'est pas question de croire mais de mettre en pratique, et surtout d'oser la vie.

Depuis toujours, Armelle Six a un lien profond, fort et évident avec le divin, l'invisible, et une autre perception du monde, des gens. Elle a toujours été très intuitive et vit la vie de cet espace-là. Bien avant de se retrouver sur le chemin de l'éveil à sa vraie nature, elle était déjà profondément liée à tout ce qui l'entoure et vivait une écoute intérieure profonde. Le chemin non-duel n'a fait que mettre des mots et clarifier une expérience qui était déjà présente. Et c'est à cela qu'elle invite tout le monde : revenir au mouvement naturel de la vie en soi.

Psychologue clinicien de formation et écrivain, Robert Eymeri se tourna très tôt vers la spiritualité. Durant une dizaine d'années, il suivit l'enseignement de Jean Klein et passa ensuite une vingtaine d'années dans la proximité de Luis Ansa. Sa rencontre avec Armelle Six constitua un tournant décisif dans sa vie. Il a déjà publié Luis Ansa, la voie du sentir aux Editions du Relié en 2015, La nuit rebelle, aux éditions Balland en 2004.

© Extrait publié avec l'aimable accord des Éditions Almora :

Pourquoi je me déconnecte de moi-même ?

Ce n'est pas nous qui choisissons d'être déconnecté de nous-même, c'est la source, la vie, qui a mis ce programme en place. Chez tous les êtres humains, il y a différents processus d'identification et de conditionnement qui sont à l'ouvre à travers le jeu de la dualité. On ne peut pas l'éviter.

On va donc vivre ce qui semble être un oubli de notre véritable nature, une déconnexion de nous-même, parce que le fait d'oublier notre origine, d'oublier notre connexion avec la source, avec la conscience impersonnelle, est inséré dans le programme de la vie. On se prend alors pour un individu séparé qui serait au contrôle de sa vie.

Vivre l'expérience de la séparation n'est donc pas une erreur, elle fait partie de ce qui est destiné à être vécu par chaque être humain.

Ce qui créé cette expérience de déconnexion, ce sont justement tous nos conditionnements, toutes nos croyances, qui nous font croire que nous avons une identité propre et que nous sommes au contrôle de notre existence. Il n'en est rien. Il n'y a que la vie qui fait, qui pense, qui vit.

Tant que nous croyons que ce que nous sommes, ou notre bonheur, peut être trouvé à l'extérieur de nous, dans une forme ou une expérience particulière, il y aura donc expérience de déconnexion car l'attention va constamment aller là où nous croyons que se trouve le bonheur, la complétude ou l'amour que nous cherchons.

Mais de la même façon que la vie a mis ce programme de déconnexion en place, elle a également mis en place la déprogrammation de toutes ces croyances. Un jour, on va donc tomber sur certains livres, sur des vidéos, sur des témoignages d'êtres libres qui vont remettre en question nos croyances et vont nous amener de nouvelles perspectives sur nous-même. C'est, pourrait-on dire, l'invitation de la source à l'éveil à notre véritable nature.

Voir aussi cette page : Eveilphilosophie
Site d'Armelle Six : Rencontre en Présence

jeudi 1 décembre 2016

• L’objet d’un canular - Nisargadatta Maharaj


Dans mon état originel d’unicité et de complétude, je ne savais même pas que j’existais. Puis, un jour, on m’apprit que j’étais «né», qu’un corps particulier était «moi» et qu’un couple particulier était mes parents.
Dès lors, je me suis mis à accepter d’autres informations sur «moi», jour après jour, et c’est ainsi que j’ai façonné une personnalité au complet, simplement parce que j’ai accepté la charge d’être né, bien que j’aie été parfaitement conscient de ne pas avoir eu l’expérience d’être né, que je n’ai jamais consenti à naître et que mon corps a été lancé sur moi.
Les conditionnements sont devenus de plus en plus forts, ils se sont renforcés au point où non seulement j’ai accepté la charge d’être né en tant que corps particulier, mais en plus qu’un jour futur je «mourrais» ; le mot même de «mort» est devenu un mot redouté par moi, il signifiait un événement traumatique. Y a-t-il quelque chose de plus ridicule ?
Par la grâce de mon guru j’ai réalisé ma nature véritable et je me suis aussi rendu compte à quel point j’avais été l’objet d’un canular.